Koh Kong

Visiter les grands classiques c'est sympa, mais nous avions aussi envie de sortir des sentiers battus pour aller dans un endroit plus reculé, plus original pour notre séjour au Cambodge. C’est l'intérêt des voyages au long cours où l'on ne doit pas courir pour visiter un pays. Laura ayant envie de nature, la ville de Koh Kong s'est révélée être l'étape parfaite. Cette ville proche de la frontière thaïlandaise et qui apparemment ressemblait autrefois au far west se situe au niveau des plus grandes mangroves d'Asie du Sud-Est et d'une de ses dernières forêts primaires abritant des espèces menacées. Deux options s'offraient à nous pour notre séjour à Koh Kong: soit faire une journée en bateau nous amenant sur l'île sauvage de Koh Kong, soit faire un trek dans la jungle pour aller voir des cascades. L'agence de voyage par laquelle nous sommes passés nous a orientés vers l'excursion sur l'île de Koh Kong car en saison sèche il n'y a pas beaucoup d'eau dans les cascades.

Et c'est parti pour une journée en bateau ! Pour aller sur l'île, il faut compter 2h30, ce qui laisse le temps de regarder le paysage qui s'écoule, et nous croisons beaucoup de bateaux de pêcheurs de toute taille, ainsi que quelques poissons volants. En arrivant sur l'île on voit très clairement qu'elle est vierge d'infrastructures touristiques. Quelques familles de pêcheurs habiteraient l'île mais c'est tout. Cette île se verrait toutefois retirer son sable pour agrandir l'île de Singapour...

Nous débarquons donc sur une de ses plages. Les guides nous prêtent des masques et tubas pour une petite séance de snorkeling. Il n'y a pas foule de poissons mais c'est tout de même sympathique, et puis, ce n’est pas comme si l'eau turquoise n'était pas à 28°C… Après tant d'efforts, les guides nous cuisinent des barracudas au barbecue avec des papillotes de légume, ça change du poulet quotidien! Nous digérons le repas avec une petite promenade le long de la plage. S'il y a une chose que nous n'avions pas prévu, c'est bien les mouches des sables ! Nous n’avons même pas eu le temps de les voir ni de les entendre que ces minuscules mouches étaient déjà en train de nous piquer partout ! Et les boutons démangent beaucoup plus que les piqûres de moustiques, de quoi laisser une trace de l'île pour plusieurs jours...

Il est temps de reprendre le bateau et d'aller voir les fameuses mangroves. En chemin, nous passons devant des maisons de pêcheurs flottantes avec leurs filets installés en mer. Au bout de la moitié du trajet, nous commençons à apercevoir une bande verte à l'horizon, c'est le début des mangroves. Elles se situent au sein d'une réserve de 260 km2 et plusieurs rivières la traversent. Rapidement, nous nous retrouvons encerclés par celles-ci. Afin de les voir de plus près, la réserve a aménagé un petit parcours d'un kilomètre sur une passerelle, qui se termine par un pont au bout duquel se trouve une petite tour permettant d'observer l'étendue des mangroves en hauteur.