Moalboal
- allezviensonestbien
- 6 avr. 2018
- 4 min de lecture
Nous choisissons Moalboal pour notre dernière étape aux Philippines. Nous nous rendons à Panagsama Beach où se trouve une rue commerçante avec beaucoup d’hôtels, de restaurants et de centres de plongée. Nous logeons à l’écart de cette rue, au milieu des poules, dans un mini bungalow installé dans le jardin d'un anglais Simon et de sa femme philippine Dulce, dont la famille est la plus grande de Moalboal. Le couple est très accueillant et nous passerons pas mal de temps avec eux à discuter de choses et d'autres sur les hamacs. Dulce nous explique d'ailleurs qu'il y avait auparavant une plage au niveau de la rue commerçante, mais qu'un typhon est passé et a balayé le sable. Des hôtels se sont ensuite installés à cet emplacement, ce qui a empêché la plage de se reformer.

Moalboal est connue pour ses sardines qui se déplacent au fil des années dans la région et sont rassemblées suivant un énorme et unique nuage où il y en a probablement des millions. Il se trouve à notre venue à peine à 30 mètres du bord de la côte. Notre hôte nous prête gentiment un masque et tuba et nous partons à la recherche des fameuses sardines. En s'éloignant de la côte, on tombe au bout de 5 minutes sur une falaise qui tombe à pic et après laquelle on ne voit plus le fond de l'eau. Étrangement, on a l'impression que l'on va tomber ! En longeant cette falaise, on finit par trouver les célèbres sardines, dont on ne voit pas la fin du banc. Elles sont juste au bord de la falaise, et se déplacent en masse lorsqu'une personne essaye de les approcher. C'est incroyable d'en voir autant au même endroit !




Nous partons ensuite voir les cascades de Kawasan réputées pour être les plus belles des Philippines. Pas de bol pour nous, on tombe un dimanche, et c'est le jour où tous les Philippins ramènent leurs pique-niques pour passer la journée aux cascades. Il y en a en fait trois mais la plus prisée est la première qui est aussi la plus accessible.



Nous ne nous éternisons pas sur celle-ci et allons directement aux deux autres pour profiter du fait qu'il n'y ait pas encore beaucoup de monde. Les cascades sont jolies et on peut sauter depuis plusieurs endroits, dont certains sont quasiment à 10 mètres de haut ! Dans la dernière, la cascade forme une sorte de retenue, un peu comme un jacuzzi, où nous nous installons un petit moment.
Sur le retour, nous longeons la route qui borde Lambog Beach, et à plusieurs détours la vue est sublime avec à la fois la montagne, les rizières et la mer. En attendant la personne responsable de la location de notre scooter, nous discutons avec un voisin qui offre un service de laverie. Il nous raconte que beaucoup d'investisseurs sont intéressés par Moalboal pour installer des resorts et qu'il s'occupe de faire l'intermédiaire avec des philippins pour qu'ils puissent racheter leurs maisons et s’installer sur la route menant à Panagsama Beach. C'est drôle mais ce n’est pas la première fois que l’on entend cette histoire...


Contre toute attente, le trajet pour se rendre à l'aéroport de Cebu situé à tout juste 3 heures de route s’est transformé en mission impossible. Initialement, nous devions simplement prendre un bus direct pour Cebu, puis les transports locaux pour l'aéroport. Sauf que nous avons déjà eu du mal à trouver un bus car ils étaient tous pleins, et finissons debout, par chance dans un bus climatisé. Au bout de 2 heures de route, on se retrouve dans des bouchons qui n’en finissent pas... Nous apprenons qu'il y a en fait un festival à plusieurs kilomètres de là qui bloque la route et créé 25 km de bouchons, et qu’en plus on tombe pendant un week-end de vacances. Nous commençons à stresser et les autres philippins du bus aussi, et ils ont peur que nous n'ayons pas le temps d'avoir notre vol. Un jeune rencontré à la pause décide d'appeler un ami qui a une moto pour nous sortir des bouchons. Après plus d'une heure de galère, il en trouve une deuxième et nous sortons du bus avec nos sacs, chacun sur une moto. Nous remontons les bouchons avec mal car il y a beaucoup de motos qui zigzaguent entre les voitures et nous nous perdons de vue à plusieurs reprises. Une fois arrivés près de Cebu, le conducteur de Laura explique qu'ils ne peuvent pas aller plus loin car l'autre conducteur n'a pas de casque et qu’ils auraient une amende. Ils réussissent à nous trouver un van qui va en centre-ville, et de là nous prenons un taxi pour l'aéroport, vu l'heure tardive. On ne peut que remercier la bienveillance des philippins sans qui nous ne serions jamais arrivés! Comme si on ne pouvait pas être tranquilles, une fois arrivés au niveau du comptoir d'enregistrement, tous les ordinateurs des comptoirs plantent. Au bout d'une heure, ils finissent par enregistrer tous les passagers manuellement, et nous réussissons à prendre notre premier avion avec 2 heures de retard.

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