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Kawah Ijen

  • allezviensonestbien
  • 15 avr. 2018
  • 3 min de lecture

A la différence du mont Bromo, il n'est pas facile de se rendre par soi-même au Kawah Ijen pour le lever du soleil, car les bus s'y rendant circulent uniquement de jour, et les hébergements sont situés à plusieurs kilomètres de là. Pour s’éviter de nouvelles galères, et les prix étant sensiblement les mêmes que si nous planifions l’excursion nous-mêmes, nous rejoignons un tour organisé où se trouve un groupe de... 4 français ! Nous sympathisons très vite et on sent que l'on va passer un bon moment ensemble. Il valait mieux ne pas regarder la route sur le trajet aller, car le chauffeur conduisait n'importe comment! Nous arrivons le soir dans un endroit tellement perdu que l'on se demande comment on va en ressortir. Le seul restaurant que nous trouverons hors celui de l'hôtel est un petit boui-boui avec une unique table, où nous entendons tour à tour les prières de la mosquée à fond la caisse et les disputes des habitants. Nous le prenons sur le ton de la bonne humeur et, après un dîner light, nous prions pour ne pas tomber malades et allons dormir quelques heures, car il faut à nouveau se lever à 3h du matin pour l'ascension du Kawah Ijen.

Celui-ci était fermé il y a encore quelques jours à cause d'importantes émanations de gaz toxiques. La particularité de ce volcan explosif actif est la présence sur l’un des flancs de son cratère d’une solfatare produisant du soufre. Celle-ci est d’ailleurs l’une des plus actives au monde, d’où l’importante exploitation minière à cet endroit.

solfatare sur le flanc du cratère

Après le Mont Bromo, nous étions plutôt confiants pour le Kawah Ijen, mais la marche menant à son sommet a relevé de l’exploit, avec des pentes très raides pendant quasiment toute l'ascension. A nouveau, les indonésiens ont trouvé le moyen de ne pas marcher, en se faisant tirer par des hommes dans un chariot. Le chauffeur nous ayant fait démarrer trop tard, nous disant initialement d’y aller sans guide, nous nous sommes retrouvés à la bourre et une fois le guide arrivé celui-ci démarre sur les chapeaux de roue afin d’arriver à temps pour le lever du soleil, et nous doublons plusieurs groupes au passage. Nous sommes malgré tout obligés de faire de brèves pauses pour reprendre notre souffle, mais finissons par arriver au sommet vivants. La vue sur les autres sommets est belle, malgré le temps couvert. Nous sommes obligés de porter les masque à gaz quelques peu bouchés.

Dans le cratère du Kawah Ijen se trouve un immense lac réputé pour être le lac le plus acide du monde ! Nous sommes bien déçus car même après tant d'effort, nous arrivons trop tard pour le lever du soleil et la mauvaise météo fait que nous ne voyons même pas le lac ! Nous attendons un long moment, et arrivons à quelques instants à voir une portion de celui-ci, c’est toujours mieux que rien.

Par ailleurs, à sa sortie de terre le soufre peut s’enflammer et produire des flammes bleues, ce qui fait également la particularité du Kawah Ijen, et que l'on peut voir la nuit en descendant dans le cratère. Malheureusement, suite aux récents problèmes d'émanations trop importantes de gaz toxiques, il est interdit de descendre dans celui-ci. On comprend bien car, rien qu'aux abords, la fumée nous brûle les yeux.

Seuls les porteurs de soufre s'y rendent pour remonter à chaque fois 75 kg de plaques de soufre. Cela nous fait mal au cœur lorsqu'on apprend qu'ils sont payés à peine 0,05€ par kilogramme... Notre guide est lui aussi porteur de soufre, et est guide seulement un jour par semaine. Il est vraiment très gentil et nous explique beaucoup de choses, notamment que Nicolas Hulot est passé par là faire un reportage sur le Kawah Ijen et les conditions de travail des porteurs de soufre, et que cela a ramené beaucoup de touristes.

Après ces journées très sportives, nous quittons notre bon petit groupe de français et filons vers Amed, sur l'île de Bali, pour se reposer.


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