Maupiti
- allezviensonestbien
- 30 juin 2018
- 4 min de lecture
Après un vol de 55 minutes pendant lequel nous avons vu les îles de Papeete et Moorea, nous arrivons à Maupiti avec l'impression d'avoir atterri sur l'eau. En effet, la piste d'atterrissage déborde du motu et grignote une partie du lagon.


Aussi, on ne peut qu'avoir envie de rire en voyant le minuscule aéroport de Maupiti où le seul et unique comptoir sert à la fois pour l'enregistrement, l'embarquement et la réception des bagages.


L'île de Maupiti est en effet très petite et son tour fait tout juste 8 kilomètres. Nous logeons chez Rose et Phirmin au sein de la pension Orovaru. Sur Maupiti, il n'y a qu'une poignée de pensions, c'est-à-dire des familles qui logent souvent les touristes en demi-pension et qui se sont probablement mis d'accord sur les prix qui sont très élevés, avec aucun hébergement bon marché. Il reste le côté positif de la demi-pension qui permet de goûter des spécialités locales comme le thon cru au lait de coco. A peine arrivés, Rose et Phirmin nous emmènent voir le concours de la plus grosse pêche organisé chaque année. Le plus gros poisson ramené sera un espadon de presque 300 kilos ! Les pêcheurs pratiqueraient ici majoritairement la pêche à la traîne.


Nous ne retrouvons pas l'ambiance conviviale dont parlent certains blogs chez Rose et Phirmin. Ils sont sympa mais ont l'air assez fatigués d'accueillir des gens. Nous arrivons peut-être un peu tard.
Le lendemain, nous nous levons à 5h du matin pour suivre Rose, Phirmin et leur famille sur un motu afin d'assister aux préparations du four tahitien. C'est traditionnellement le repas de famille du dimanche et il consiste à cuir les aliments sous terre et recouverts pas des feuilles de bananiers, ce qui leur donne un goût fumé. C'est Phirmin qui a eu l'idée d'organiser le four chaque semaine et il invite toutes les pensions à nous rejoindre pour la dégustation. La cuisson durant plusieurs heures, nous avons le temps de profiter du motu et de son cadre de rêve, avec entre autres un beau lever de soleil.



L'eau ne pourrait pas être plus transparente, et à peine les pieds dans l'eau on voit déjà arriver des raies pastenagues et léopards, et même un requin à pointes noires.


C'est l'heure à présent d'aller voir les raies mantas, mais après celles de Nusa Lembogan en Indonésie, la barre est placée très haute!

L'eau n'est pas très profonde, il doit y avoir moins de 10 mètres, et on les voit bien tournoyer au niveau d'un rocher, et parfois même faire des sortes de looping dans l'eau, c'est très gracieux. Elles sont plus petites et plus loin de nous qu'à Nusa Lembogan mais cela reste un super moment. Le seul hic était que le courant était très fort et qu'il fallait nager en permanence pour ne pas dériver, donc on s'est vite fatigués et nous avons fini par nous accrocher à la bouée d'un bateau pour plus profiter des raies.


L'autre spot est un jardin de corail très préservé avec de magnifiques coraux de toutes les couleurs, et même des bénitiers!


C'est le moment de la dégustation du four tahitien et les autres pensions nous rejoignent. Au programme: des bénitiers, du cochon, du poisson cru au lait de coco fermenté, des bananes plantains etc... On est prêts pour couler dans l'eau à présent ! Une démonstration d'ouverture de noix de coco à mains nues ainsi qu'un concours de lancer de noix de coco est organisé avec une équipe par pension. Oh miracle, nous gagnons le concours sur la quinzaine de pensions présente ! Pas de récompense à la clé malheureusement.
Phirmin raconte au micro l'histoire et les légendes de Maupiti qui est la plus vieille des îles Sous-le-Vent. C'est ici que les rois du triangle polynésien (Nouvelle-Zélande, Hawaï, Ile de Pâques) venaient se faire sacrer et l'île serait géographiquement au centre de ce triangle. L'île ressemblerait au ventre d'une mère enceinte et la passe en bas du lagon serait son utérus. Par ailleurs, les passes des autres îles Sous-le-Vent seraient dirigées dans la direction de Maupiti, ce qui prouverait que cette île est la plus importante.



Nous profitons aussi de la plage Terei'a qui est juste une plage de rêve, on ne peut qu'en tomber amoureux. Ce qui est encore plus incroyable est qu'il n'y a quasiment personne car l'île est peu touristique.


Deux autres familles nous rejoignent dans la pension qui est à présent au complet. Rose et Phirmin se montrent plus ouverts et souriants et nous profitons ainsi d'une sortie au restaurant, du jeu de guitare de Phirmin et des services de Rose pour nous emmener à différents endroits de l'île.
Nous hésitons à faire la randonnée de l'île car la météo s'annonce mauvaise et la randonnée difficile. Une famille se motivant, nous nous joignons à eux. Effectivement, la randonnée est costaud et le chemin est raide du début à l'arrivée, avec des passages avec des cordes par moments. Mais cela en vaut la peine car la vue est plus que sensationnelle, on a envie de dire qu'une chose: waouh! Le genre de vue qui vous scotche par terre.


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