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Île de Pâques - Rapa Nui

  • allezviensonestbien
  • 17 juil. 2018
  • 4 min de lecture

L'île de Pâques a été renommée plusieurs fois au cours de son histoire. Initialement, elle tient son nom du fait que l'explorateur hollandais Jacob Roggeveen l'aurait découvert le dimanche de Pâques de l'année 1722. L'île était déjà peuplée de polynésiens dont les premiers seraient arrivés entre 400 et 800. Puis, en 1770, les espagnols accostent et la renomment San Carlos. Enfin, c'est au tour de James Cook de se rendre sur l'île 4 ans plus tard et de l'appeler Rapa Nui. Ce dernier nom est celui actuellement utilisé en Polynésie. Entre 800 et 1600 se situe la période la plus célèbre dite Ahu Moai où étaient construits les Moai, ces statues représentant un parent mort. Les tribus rivalisaient entre elles pour avoir le plus grand.

Notre arrivée sur l'île de Pâques fut quelque peu catastrophique. En effet, contrairement à ce qui était prévu, personne n'est venu nous chercher à l'aéroport, et le GPS ne nous localisait pas. Le gérant d'un camping qui devait ramener des clients nous a proposé de nous déposer et nous lui donnons nos indications à savoir la rue et la photo d'une maison rouge... Sauf qu'il y a beaucoup de maisons rouges et que le type nous dépose dans une autre rue! Pourtant ce ne doit pas être bien grand l'île de Pâques... On se retrouve au final à parler avec une femme qui nous emmène gentiment avec son 4x4 et cherche avec nous la maison qui était ouverte, ouf! On ne pensait pas se perdre sur l'île de Pâques !

C'est ici que l'on mange nos premières empanadas, ces petits chaussons bien fournis en fromage et en viande. On va se promener dans le centre Hanga Roa où sont regroupés les habitants, et contrairement à ce à quoi on s'attendait il est plutôt animé avec beaucoup de restaurants, et des 4x4 de partout. Nous apercevons nos premiers Moai au bord d'un stade de foot à côté de la mer, normal !

On peut visiter l'île en vélo, en scooter ou en voiture. Nous faisons le tour des agences pour voir les prix pratiqués et louons un 4x4 avec Aurore, Jérémie, et leurs enfants, qui font un tour du monde en famille ! Le monde est petit car nous nous sommes rencontrés auparavant à Huahine en Polynésie et nous recroisons à présent sur l'île de Pâques. Nous tombons sur une semaine où la météo n'est pas au rendez-vous donc nous croisons les doigts pour le lendemain.

Nous visitons le musée de l'île qui est bien documenté et nous plonge tout de suite dans la culture et les traditions de l'île. Des zones d'ombres persistent en particulier sur la période Ahu Moai car, malgré que les Pascuans avaient un système d'écriture, celui-ci n'était compris que par un petit groupe d'initiés aujourd'hui morts et les chercheurs n'ont pas réussi à déchiffrer le sens exact des quelques écrits trouvés. Dans sa période plus récente, l'île a subi de nombreux malheurs. L'un des plus dévastateurs est peut-être l'arrivée des négriers en 1862 qui enlèverent 4000 Pascuans pour s'en servir comme esclaves dans les gisements de guano au Pérou. Beaucoup périrent là-bas et le peu qui réussirent à revenir sur l'île par l'intervention française et anglaise ramenèrent avec eux la petite vérole qui ravagea la population, passant de 5000 habitants à 600.

Le jour J arrive, et nous partons explorer l'île à bord de notre super 4x4. Nous rentrons dans les terres voir le Ahu Akivi. Le Ahu équivaut aux Marae en Polynésie c'est-à-dire un site sacré où se déroulaient des évènements religieux, sociaux ou politiques. Sur ce Ahu se trouvent 7 Moai tournés face à la mer, les seuls de l'île. On dit qu'ils représenteraient les 7 fils du roi polynésien Hotu Matua ayant découvert l'île.

A côté se trouve la carrière où étaient taillés les chapeaux des Moai, ces grosses pierres rouges. Les Pascuans adoraient apparemment les chapeaux et auraient volé ceux des hollandais débarqués en premier sur l'île.

Le mauvais temps devant arriver en fin de matinée, nous remontons la côte où se trouvent les points d'intérêt. Celle-ci nous fait penser à des paysages de Bretagne ou d'Irlande avec beaucoup de rochers et des vagues assez fortes par endroits. Il y a des Moai un peu partout mais ils sont souvent par terre tête la première, avec le chapeau à quelques mètres de là.

Nous finissons par arriver au volcan éteint Rano Raraku, l'un des trois volcans de l'île, sur les flancs duquel étaient taillés les Moai. Nous en voyons à différents stades, mais la plupart du temps seulement les têtes, dont certaines en parties enterrées.

Nous montons par curiosité jusqu'au cratère du volcan.

Nous pique-niquons à côté, là où se trouvent les Moai les plus connus de l'île de Pâques, ceux du Ahu Tongariki.

Ensuite nous allons à la "plage paradisiaque de l'île" Anakena où se trouve également un Ahu avec une rangée de Moai. C'est sûr qu'après les Philippines et la Polynésie, on devient exigeant en terme de plages, mais elle a son charme avec les Moai et quasiment les seuls palmiers de l'île. Nous ne sommes pas allés voir tous les Moai de l'île car il y en aurait presque 900 !

Le lendemain la pluie tombe toute la journée, donc nous restons tranquillement dans notre maison et en profitons pour... faire des crêpes !

Nous terminons par le dernier site important de l'île, le volcan Rano Kau, sur le flanc duquel se trouve le village cérémoniel d'Orongo. C'est dans ce village qu'avait lieu chaque année pendant la période Huri Moai le culte de l'Homme-Oiseau, qui est l'incarnation du dieu Maké Maké, créateur de l'univers. Pour devenir l'Homme-Oiseau il fallait descendre une falaise de 180 mètres, braver la mer remplie de requins, récupérer un œuf de sterne, et faire le trajet en sens inverse en ramenant l’œuf sans le casser et le plus rapidement possible, rien que cela !

les fameux motus sur lesquels il fallait récupérer un œuf de sterne

Il y a comme un micro-climat car lorsque nous sommes partis il faisait beau mais une fois arrivés en haut, la pluie s'est déchaînée et nous avons visité le site au pas de course.

Nous terminons par un coucher de soleil sur un Ahu proche du centre-ville avec Aurore et d'autres amis à elle du camping. En voulant nous réfugier de la pluie dans une grotte, nous tombons sur des filles en tenues traditionnelles et en plein shooting photo. Avec les Moai et le coucher de soleil en arrière-plan, l'ensemble était très photogénique!


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