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Arequipa

  • allezviensonestbien
  • 11 oct. 2018
  • 3 min de lecture

Après avoir fait seulement une nuit étape à Puno, nous rejoignons le père de Laura et sa femme Brigitte à Arequipa pour passer deux semaines ensemble. Le trajet pour s'y rendre était assez folklorique. Nous nous retrouvons dans un bus local avec des mamies péruviennes qui ramènent tout leur garde-manger avec elles et dont l'une n'aura fait que râler pendant tout le trajet pour que quelqu'un ouvre ou ferme la fenêtre. Après les vendeurs ambulants, ce sera au tour d'un membre de l'équipage du bus de nous vendre des livres sur tous les thèmes possibles et de nous en vanter les mérites pendant presque 2 heures: les plantes médicinales, les fruits, l'anglais basique, comment rédiger son testament ou faire de bonnes blagues, chaque besoin a son livre ! Heureusement, notre logement à Arequipa compense bien et nous y sommes bien chouchoutés pendant ces quelques jours, dans une ancienne vielle maison reconvertie en maison d'hôtes.

Arequipa est une ville entourée d'un volcan actif, el Misti, ainsi que de plusieurs montagnes, et les habitants vivent donc avec le risque permanent d'une éruption. On voit bien le volcan et les montagnes depuis la terrasse de notre hôtel. Tous les siècles, dans la région, se produit une éruption volcanique ou un séisme.

Dans le même thème, beaucoup de bâtiments à Arequipa sont faits à partir de roche volcanique que l'on appelle le sillar et qui est de couleur gris clair/blanche. Cela donne un style vraiment unique à la ville.

Le nombre de taxis nous a vraiment marqué à Arequipa. On ne voit quasiment que ça dans les rues ! Il faut faire attention car il y aurait beaucoup de taxis dits pirates qui ne sont pas officiels et emmènent les clients à un autre endroit pour les dépouiller. Beaucoup essayent également d'arnaquer les touristes en proposent des tarifs deux fois plus cher que le tarif normal. Il est parfois très difficile de trouver un taxi honnête. Nous croiserons également à Arequipa Charlène, une amie d'Anthony, ainsi que son amie Puppy, avec qui nous passerons de très bonnes soirées.

Arequipa est une ville où il fait bon vivre, personne ne se bouscule dans la rue malgré que ce soit la deuxième plus grande ville du pays. Niveau gastronomie, il y a beaucoup de choix de restaurants tous plus alléchants les uns que les autres et bon marché. Nous avons goûté à quelques spécialités comme le cauche de queso, qui est un ragoût de pommes de terre avec du fromage ou le ceviche, une marinade de poisson cru avec du citron et épicée. Le Pérou est connu pour être le berceau de la pomme de terre avec ses 5000 variétés de toutes les couleurs, et nous avons pu en goûter un échantillon dans un restaurant spécialisé dans ce produit, le Hatunpa. En effet, les premières pommes de terre viendraient de la région du lac Titicaca puis auraient été ramenées en Europe par les conquistadors espagnols.

Le site le plus connu d'Arequipa est probablement le Monastère de Santa Catalina, tellement immense qu'on dirait presque une ville dans une ville, avec une surface d'environ 20 000 m2. Il y a différents secteurs très colorés comportant des noms de rues pour s'y retrouver. On y visite une grande quantité de chambres des nonnes qui sont très vétustes, la plus connue étant sœur Ana de Los Angeles Monteagudo qui a été béatifiée par Jean-Paul II pour les miracles qu'on lui attribue.

Nous sommes également allés visiter el Museo Santuarios Andinos qui ne laisse personne de marbre. En effet, le musée y renferme le corps d'une jeune fille nommée Juanita et retrouvée au sommet d'une des montagnes entourant Arequipa. Grâce à l'altitude, son corps a été conservé par le froid et elle a encore ses cheveux et ses dents malgré son ancienneté de plus de 500 ans. Elle n'est pas la seule et d'autres enfants ont été retrouvés dans le même type d'environnement, ainsi que sur d'autres montagnes. Juanita a été sacrifiée aux dieux du temps des Incas. Les enfants accompagné des prêtres partaient de Cuzco jusqu'au sommet de montagnes où avait lieu une cérémonie organisant le sacrifice des enfants. On leur faisait boire un breuvage très alcoolisé et après parfois on les achevait avec un coup sur la tête. Ces offrandes servaient à apaiser la colère des dieux suite à un événement malheureux comme une sécheresse, un manque de récolte, une éruption, etc... Les enfants étaient choisis parmi plusieurs élevés dans ce but à Cuzco et c'était pour eux un honneur car ils pensaient se transformer ensuite en dieux/déesses. Un musée similaire existe également à Salta en Argentine.


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