Rio de Janeiro
- allezviensonestbien
- 31 août 2018
- 5 min de lecture
Rio de Janeiro n'a clairement pas la même image suivant la personne à qui l'on s'adresse. Pour les locaux, Rio est une grande favela avec quelques quartiers bourges. Les touristes quant à eux la voient plutôt comme la Cidade Maravilhosa, avec ses plages emblématiques, le Pain de Sucre et le Christ Rédempteur. Quand on arrive avec le bus on passe devant des favelas à perte de vue et on se rend compte de l'ampleur de la ville. Celle-ci a beaucoup de relief avec des montagnes de forêt tropicale en plein milieu, dont le parc de Tijuaca où se trouve le Christ Rédempteur, et des tunnels pour passer d'un bout à l'autre.
Nous logeons entre Copacabana et Ipanema, les deux plages mythiques de la ville, chez Michel, un français installé depuis environ 40 ans au Brésil. L'accueil de lui et sa fille et très chaleureux, et chaque soir il ne faut pas manquer l'heure de l'apéro avec la caïpirinha de Michel. Ce dernier a beaucoup parcouru le monde en mode routard étant jeune, et a finit par trouver son nid à Rio.
On nous a beaucoup mis en garde sur l'insécurité qui règne à Rio, et nous sortons donc avec le strict minimum. Les disparités entre les gens sont parfois assez frappantes: dans une même rue il peut y avoir des hommes sans chaussures ni t-shirt, comme d'autre habillés de manière très chic. Pour aller à la plage, nous emportons juste avec un sac plastique avec une serviette et la clé de l'hôtel. Les brésiliens ont l'habitude de faire cela et d'enfouir ensuite le sac plastique sous la serviette dans le sable. Ici il n'y a pas de complexe, même les mamies sortent le string! Les deux plages sont très animées avec beaucoup de vendeurs ambulants, et parfois bondées comme le dimanche après-midi.

Nous essayons de faire des galettes de tapioca qui sont très répandues au Brésil. Elles se mangent aussi bien salées avec de l'avocat que sucrées avec par exemple comme garniture Nutella banane ou des plus étranges comme Goyave fromage. Elles se font à partir de farine de tapioca qui n'a pas spécialement de goût mais se laisse manger. C'est la garniture qui fait toute la différence.
Une des excursions phares de la ville est le téléphérique montant jusqu'au Pain de Sucre, nommé ainsi car il a la même forme que les blocs de sucre utilisés par les colons portugais. Un premier téléphérique nous fait monter sur une colline intermédiaire qui permet déjà de bien contempler la baie de Guanabara, la plage de Copacabana et le Christ Rédempteur. Des ouistitis vivant dans les forêts viennent rendre visite aux touristes. Il y a quelques nuages qui restent bloqués au niveau de certains massifs, rendant le paysage mystique. Le coucher de soleil est sans doute le meilleur moment pour venir visiter le Pain de Sucre.




Autre étape obligée, le Christ Rédempteur ou Corcovado qui est juste l'une des sept nouvelles merveilles du monde. Pour y accéder il y a plusieurs façons, que ce soit en train et bus locaux, à pied ou en mini van. Pour plus de confort et éviter de la marche à Anthony, nous y allons en mini van et on arrive pratiquement au pied du Christ qui mesure 38 mètres de haut. Un ascenseur et quelques escalators plus tard, nous y sommes ! Il y a une petite chapelle sous ses pieds où une messe semblerait avoir lieu. La vue est bien sûr très belle et le temps bien dégagé permettant de voir une bonne partie de la ville.




Anthony était comme un poisson dans l'eau lorsque nous sommes allés visiter le stade Maracana, à défaut de pouvoir assister à un match. On peut y voir des objets de joueurs mythiques, comme les baskets portées par Pelé pendant la Coupe du monde de 1958. Dans les vestiaires sont affichés les maillots des équipes brésiliennes dont certains couverts d'autographes. Ce stade a le record d'affluence de tous les temps puisque lors de la finale de la Coupe du monde de 1950 contre l'Uruguay il a accueillit presque 200 000 personnes. Sa capacité actuelle est de 77 000 personnes. Il n'y avait pas de sièges à ce moment-là et les gens étaient donc debout. Anthony était ravi de pouvoir toucher la pelouse du stade. Il s'agit sans doute du stade le plus mythique au monde et qui a vu passer les plus grands de l'histoire du football.




Après le stade, on va voir les très beaux escaliers Selarón recouverts de mosaïques colorées par l'artiste chilien du même nom. L'oeuvre a été réalisée à l'occasion de la Coupe du monde de football de 1994. Nous avons trouvé étrange que beaucoup de maisons bordant l'escalier aient l'air abandonnées, ou à vendre. On aurait plutôt pensé que ces maisons deviendraient des hôtels vu l'attrait touristique.


Dès que l'on quitte les escaliers, il n'y a plus aucun touriste. Nous souhaitons rejoindre une station d'un tramway historique située à 300 mètres tout juste des escaliers. Cependant, la fréquentation des lieux devenant un peu douteuse, et n'apercevant pas la station, nous préférons rebrousser chemin pour rejoindre le quartier de Santa Teresa en taxi. Nous avons été un peu déçus de ce quartier réputé pour être le Montmartre de Rio avec beaucoup d'artistes, car il était complètement vide et sans animation. Nous aurions dû venir le weekend. Il y a quelques magasins d'artistes mais rien de plus, beaucoup de commerces sont fermés.

Nous souhaitions voir où étaient les Cariocas et pas simplement les touristes. C'est pour cela qu'avec Tiphaine et Brice, un français rencontré au stade Maracana avec qui nous avons beaucoup sympathisé, nous sommes allés explorer le quartier d'el Centro. Le métro est une bonne solution pour s'y rendre. En revenant chacun de son côté, Laura apprendra qu'il y a un wagon réservé aux femmes, le deuxième de chaque rame. C'est étrange car dans le métro on ne ressent pas d'insécurité, mais si cette rame existe c'est qu'il doit bien y en avoir!
Le centre est principalement un quartier où les gens viennent travailler et donc surtout actif la journée et en semaine. On nous a vivement déconseillé de prendre un hôtel dans ce quartier car le soir il n'est pas très fréquentable. Nous sommes allés voir entre autres la Catedral Metropolitana qui est peut être la plus étrange que nous n'avions jamais vu. De l'extérieur, elle a la forme d'une pyramide, et les statues ont des airs de statues contemporaines. La bibliothèque est petite mais de toute beauté.


Nous avons été un peu déçus par le Musée de Demain. Certes, le bâtiment a un style très original et les expositions sont présentées de manière interactive, mais les supports sont quasiment tous en portugais et c'est bien dommage, seuls quelques panneaux indiquent des informations en français. Le musée fait le constat du réchauffage climatique mais ne propose pas de solutions pour y remédier, et nous restons donc un peu sur notre faim.

Nous avons beaucoup aimé notre passage à Rio qui est une ville hors du commun. Nous prenons à présent l'avion pour rejoindre l'un des sites les plus connus d'Amérique du Sud, les chutes d'Iguazu !
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